
JO BER, né en 1983 en Banlieue de Paris. Bercé aux comics et au hip-hop, Jo Ber ne tarde pas à s’emparer du crayon et du papier. Dessinateur compulsif, il grandit aux pieds de la Défense qui devient vite son terrain de jeu. Il fait ses premières peintures dans la rue peu avant 2000, ne résistant pas à l’appel de son environnement ultra urbain. Graffiti, toiles, fanzines, bandes dessinées, sculptures, Jo Ber travaille ses bases en variant les plaisirs. Hasard ou coïncidence, les frontières européennes s’estompent sous les rails des réseaux ferroviaires peu de temps avant que l’envie ne lui gratte de partir à la découverte d’autres décors. Il marque ses étapes dans les gares de Berlin, Bruxelles, Belgrade, Naples, Oslo, Lisbonne, Timisoara…etc. Sorte de carnet de voyage in situ. À défaut de formation classique dans le monde des arts plastiques, Jo Ber a su mettre à profit ses expériences moins conventionnelles. Il a appris à être rapide et efficace dans des conditions difficiles. Et contrairement au dessin, qu’il pratique depuis l’enfance, il se frotte réellement à la couleur en peignant sur ces monstres de métal, ces serpents d’acier, les trains. De retour en atelier, Jo Ber n’hésite pas à explorer d’autres supports que la toile, panneaux de bois, palissades, plaques de Zinc, ajoute matière et texture supplémentaires à son travail. Son penchant pour les mythologies diverses pousse Jo Ber dans les contrées antiques Mésopotamiennes, en quête des plus vielles histoires jamais écrites par l’homme. Ce qu’il y a trouvé ne l’a pas déçu, ces épopées oubliées, récits ancestraux et aux caractères universels ont trouvé une place de choix dans sa palette, aux côtés de trains de banlieue, métros, et autres lascars contemporains. Jo Ber nous ballade sur l’avenue grouillante de son imaginaire figuratif anachronique, entre ligne clair et BD underground, Néo-Sumériens et théorie de la relativité, avec un intérêt prononcé pour les Mythologies urbaines et les ghettos antiques. Narrations bavardes, détaillées et colorées, démultiplications des inspirations, des supports et des territoires, détours et curiosités, rendez-vous à la prochaine station.