E.R.E.S.H.K.I.G.A.L. E.T. N.E.R.G.A.L.
Un beau jour, NINMAH – la grande déesse Mère – invite le divin gratin dans son palais pour un apéro dinatoire sans prétention. Sans prétention? C’est sans compter sur ces bouts en train d’ENLIL et ENKI. qui débarquent en équipe avec des sacs pleins de bouffes et de tises pouvant rassasier une armée entière de titans affamés!
NINMAH, jamais contre s’en jeter un petit, prend la situation avec philosophie et trinque avec les squatteurs. Elle mange et boit comme tous les convives – bon, peut être un peu moins que NINKASI – déesse de la bière – qui a vomi toute la soirée. La fête bat son plein et finalement tout le monde est venu à la réssoi. Enfin presque tout le monde…
ERESHKIGAL, souveraine des enfers, est restée bloquée au taf, dans le monde souterrain! Quand les dieux s’aperçurent de l’absence de leur collègue d’en-bas, il y eut un vent de compassion générale. On fait donc venir NAMTAR, l’ambassadeur du dessous à qui on confie un doggy-bag garni des meilleurs mets de la soirée, pour qu’il les apporte à sa maîtresse. Le silence solennel de l’assemblée est soudainement troublé par un ricanement aigu.
C’était NERGAL – dieu guerrier – qui se tape littéralement une barre sur le triste sort d’ERESHKIGAL. Aucun respect le mec! il n’a même pas le temps d’invoquer le fait qu’il est trop bourré pour se contrôler, que la sanction tombe direct!
C’est lui qui amènera le doggy-bag dans le monde souterrain – et vous-même vous savez ce que ça implique… une vraie galère d’en ressortir – NERGAL se met malgré tout en route, accompagné de son lion à 3 têtes. SILULI – l’homme en charge de la barque – passeur du fleuve infernal, lui fait prendre la route sinueuse du « Grand en-bas » et une fois devant PETÛ, portier du monde sous-terrain, NERGAL explique la raison de sa présence. Sans sourciller, le sourire en coin, PETÛ fait entrer le livreur.
Le dieu guerrier descend de longs, très longs escaliers, traverse de nombreux couloirs, toujours en descente, la chaleur s’intensifie à mesure qu’il se rapproche des entrailles de la terre. Même les murs suent et parfois, sans annoncer leurs venue, des courants d’air gelés parcourent les galeries d’où s’échappent gémissements et autres cris insupportables. Cette situation effrayante ferait surement hérisser les poils d’un imberbe mais NERGAL, lui, continue de rire comme un con. Surement des résidus d’alcool de la soirée…
Une fois devant l’ultime porte qui le sépare de ERESHKIGAL il se prépare à recevoir un châtiment exemplaire pour l’affront qu’il vient de lui faire. Mais contre toute attente, quand les deux protagonistes se retrouvent face à face, il se passe quelque chose qui ne se passe que dans les contes de fées. Le vrai, le pur, le surnaturel, LE COUP DE FOUDRE!
ERESHKIGAL et NERGAL se regardent dans les yeux, longtemps, et tellement intensément qu’on raconte qu’ils auraient arrêté le temps pendant plusieurs minutes. Ils se rapprochent, se reniflent, s’effleurent, puis comme deux bêtes sauvages et sensuelles s’enlacent, s’embrassent, se lèchent, se sucent, se saucent, se grignotent, se montent dessus, se montent dessous, et ça pendant sept jours et sept nuits!
Ils se mettent tellement doux dans le monde d’en-Bas qu’il s’ensuit une grosse période d’activité sismique au #Dilmun-s- pendant cette fameuse semaine. Tremblements de terre, tsunamis et autres éruptions en tout genre ont fait d’énormes dégâts sur l’île. Une fois consommé, le mariage eu lieu entre NERGAL et ERESHKIGAL qui règnent ensemble sur le royaume sous-terrain et sans perdre le sourire
ERESHKIGAL ET NERGAL – Aquarelle et encre de Chine sur papier artisanal – 67×50 cm
Duo Show -DILMUN-S- POES & JO BER – Galerie Very Yes –