Peinture réalisé à deux cerveaux et à quatre mains avec mon ami, mon frère d’arme, mon collègue Mr POES
L.’É.P.O.P.É.E. D.E. G.I.L.G.A.M.E.S.H.
ÉPOPÉE DE GILGAMESH – tablettes II – III – IV – V « Le combat contre Humbaba »

« […] Immobiles, à la lisière de la forêt, Ils contemplaient l’altitude des cèdres [..] »- tablette V version Ninivite, traduit de l’#akkadien par Jean Bottéro –
Ça chill sec à Uruk depuis qu’ENKIDU et GILGAMESH sont devenus poto. Un jour ils se mettent en tête de trouver du bois pour agrandir leur ville, Uruk. Le meilleur spot du coin est à six jours de marche. Derrière six sommets, se trouve une majestueuse forêt de cèdres, gardés par le démon HUMBABA création d’Enlil.
« [..]C’est pour sauvegarder la forêt des cèdres, et pour terroriser les gens, qu’Enlil a mis HUMBABA en place. [..] Son cri, c’estl’épouvante[..]son haleine, la mort![..] » Malgré tout, ils obtiennent les bénédictions des anciens d’Uruk et de la reine, NINSUNA -LA-BUFFLESS, mère de GILGAMESH pour leur voyage.
La route fuLa route fut longue et une fois à l’orée de la forêt, nos héros aperçoivent HUMBABA. Autour de lui, palombes, tourterelles, singes et autres francolins chantent, gazouillent et crient provoquant un vacarme terrifiant! Le démon s’approche des intrus, charrie ENKIDU sur son passé, quand il broutait encore avec les gazelles. GILGAMESH, impuissant, invoque un vieux pote de sa daronne, le dieu du soleil, SHAMASH. Le ciel s’assombrit et il apparaît face à HUMBABA. Une bataille titanesque s’engage, crêpage de chignons divins, manchettes, coups d’tête, balayettes et tirages de moustaches. Le démon est finalement balayé par le combo spécial de SHAMASH: l’attaque des 13 vents. »[..] Et SHAMASH contre HUMBABA, fit lever de grandes tempêtes : vent du nord, vent du sud, vent d’est, vent d’ouest, vent souffleur, vent rafale, vent tourbillon, vent mauvais, vent poussière, vent mortifère, vent de Gel et tempête et tornade[..] » Une fois à terre, HUMBABA supplie GILGAMESH de le laisser en vie, promettant arbustes à myrtes et tout le bois qu’il souhaite pour sa ville. Mais ENKIDU a toujours le seum, il veut que son srab termine le démon. Shlack ! Fallait pas le dire deux fois, GILGAMESH tranche la tête du pauvre monstre.
ÉPOPÉE DE GILGAMESH – tablettes II – III – IV – V « Le combat contre Humbaba » -POES & JO BER – B.I.A.M. – Lille 2019
ÉPOPÉE DE GILGAMESH – TABLETTE – V

Rien de moins que la plus vieille histoire de l’humanité, gravée en écriture cunéiforme sur des tablettes d’argile il y a 5000 ans, l’épopée de GILGAMESH est un mythe fondateur mésopotamien qui narre les aventures de GILGAMESH, roi d’Uruk, et de son ami ENKIDU, bravant le danger et les Dieux dans une vaine quête d’immortalité. L’incroyable richesse symbolique du texte interroge sur la quête existentielle, le sens de la vie et de l’amitié, questions fondamentales tout au long de l’histoire de l’Homme et au delà de ses civilisations et de ses frontières. Le récit offre en outre une vision très moderne du rôle du héros, et GILGAMESH qui dans le texte est présenté comme “celui qui surpasse les autres rois”, s’avère avec le recul comme le tout premier héros mais aussi anti-héros de l’Histoire, avec ses innombrables défauts et ses “haut-faits” finalement controversables, le rendant si attachant.
Ici dans la tablette V, on suit donc avec un brin d’ironie nos deux héros dans la légendaire forêt de cèdres (qui pourrait être le Liban actuel), qui viennent combattre et tuer HUMBABA, l’effroyable démon qui préserve la forêt, tout en coupant les arbres pour les ramener à Uruk, dans ce qui semble être la première déforestation de l’histoire.
ÉPOPÉE DE GILGAMESH – TABLETTE V «une joyeuse déforestation» – POES & JO BER – Festival Rose Béton Toulouse 2016 –
ÉPOPÉE DE GILGAMESH – tablettes IX – XI – «La fin de la route»

Les Dieux, pour punir GILGAMESH, roi hors du commun mais orgueilleux, excessif et si détestable, ont donc créé ENKIDU, son double de la nature. Mais, de force égale, les deux protagonistes, qui symbolisent l’antagonisme nature/culture, deviennent à l’issu d’un combat sans vainqueur des amis indéfectibles; L’épopée continue sur une série d’aventures des deux amis, puis les Dieux, excédés, tuent ENKIDU, créant ce tournant essentiel dans l’histoire qui amène un GILGAMESH éploré à chercher le sens de la vie pour enfin accepter la mort.
Après les funérailles d’ENKIDU, GILGAMESH larmoyant quitte Uruk et part errer à travers la steppe jusqu’aux confins du monde, au delà des monts jumeaux qui chaque jour gardent l’entrée et la sortie du soleil, pour rencontrer UTA NAPISHTÎ, premier survivant du déluge, et lui demander ses secrets d’immortalité. C’est la fin de la longue route de sa vie, et le narquois UTA NAPISHTÎ le renverra à sa condition de mortel, après une dernière épreuve qu’il ne pourrait emporter malgré sa simplicité. La fin de la route pose avec une pointe de décalage la question de l’amitié et de la fraternité au delà des aventures de la vie et de la mort, et propose de (re)découvrir le plus ancien récit du monde.
ÉPOPÉE DE GILGAMESH – TABLETTES IX – XI – «La fin de la route – POES & JO BER – Festival Au pied des murs II – Lure, France – 2017
L’ORIGINE DU PALMIER

« […] Et [il planta] cette grenaille parmi les plates-bandes Jouxte le Marécage-aux-poireaux! [et il en vint un … Palmier (?)] Un pareil végétal de jardin,Comparable au poireau Et dont la [frondaison (?)] rappelle le Poireau, Nul ne l’avait jamais vu ! […] »
Extrait – traduction, texte Sumérien ~ 2000 av. J.C. Lorsque les dieux faisaient l’homme -Jean Bottéro et Samuel Noah Kramer Page 259, Mythe Sumérien du premier tiers du IIe millénaire av. J. C.
L’origine du Palmier Un beau jour, cette bonne vieille INANNA – déesse de l’amour, de la guerre, de la justice, etc. – quitte l’Éanna (sa maison céleste), et descend dans Uruk pour y séparer le vrai du faux, sonder les cœurs dans le pays, départager les méchants et les justes. Un peu soûlée par ses obligations de juge, la déesse décide de se faire une petite pause. Elle a entendu parler d’un nouveau parc en centre-ville où il y fait bon chiller ! En effet, non loin de là, ENKI, dieux des eaux douces et courantes, s’improvise architecte paysagiste. Il reçoit INANNA dans son nouveau jardin comme il se doit, cocktails et petites olives. Il lui raconte comment son poto, un sympathique corbeau « qui se comporte comme un homme » l’a aidé à inventer un nouvel arbre, en s’inspirant de la silhouette du poireau… Le Palmier était née…!
L’ORIGINE DU PALMIER – POES & JO BER – B.I.A.M. – Wavrechain-sous-Denain -2019
ISHTAR & ENKI – le vol des Apkallus –

Les histoires oubliées de la Mesopotamie : ISHTAR (Inanna) et ENKI (Ea). Ce mythe raconte comment ISHTAR (déesse de l’amour et de la guerre) a fait picoler ENKI (dieu des eaux douces) afin de lui subtiliser discretos ses APKALLUS (créatures, mi-homme mi-carpe, qui révèlent aux hommes la science, les arts, les techniques, la sagesse…). En effet Ishtar avait pris le seum de ouf en voyant ENKI faire le beau avec ses APKALLUS. Il les gardait jalousement à Eridu uniquement pour les gens de son tièquar !
La déesse, patronne de Uruk, la tess d’à coté, voulut faire profiter les gens de son hood du savoir de ces hommes-carpes!
Du coup tac tac, p’tit banquet chez l’amigo ENKI, p’tite amphore de pif, glouglou, ivresse et carotte d’homme-poiscaille…
La partie basse de la peinture représente ainsi le mythe des APKALLUS, envoyés par ENKI pour civiliser les Hommes, ils seraient sortis des flots pour leur enseigner «tout ce que de la vie civilisée méritait d’être connu», devenant ainsi des divinités protectrices pour les mortels. Cet affrontement autour d’un verre entre deux dieux majeurs de la cosmogonie sumérienne est la métaphore du combat pour la culture entre leurs deux cités d’adoption, Eridu pour ENKI, et Uruk pour ISHTAR, cette dernière rattrapant ainsi vite ses retards de développement sur sa voisine.
ISHTAR & ENKI, le vol des Apkallus – POES & JO BER – Festival Mister Freeze V – Toulouse, France – 2017
LES TITANS DU PORT

LES TITANS DU PORT – POES & JO BER – Le Port – Île de la Réunion – Festival Ville Musée 2018
DESTINY – 2000

Destin 2000 est un clin d’oeil à un jeu de société populaire dans les années 80/90, «Destin, le jeu de la vie», créé par Milton Bradley en 1861, ainsi qu’aux premiers jeux vidéos de plateforme pour son aspect graphique. Le robot allégorique, maitre du jeu et du destin, invite les élèves dans un univers ludique, joyeux et coloré, à travers les saisons de la vie, du printemps à l’hiver funeste de la fin du jeu. Sous forme de bonus dans le jeu, l’intention est de porter l’accent sur la culture et la littérature comme clés d’une vie réussie.
DESTINY 2000 – POES & JO BER – Collège Tarik Ibn Zyad – Marrakech – Maroc 2016
DESTINY 2000 – POES & JO BER – Collège Tarik Ibn Zyad – Marrakech – Maroc 2016 – vidéo Paul Étard
LES TITANS DU PORT – POES & JO BER – Le Port – Île de la Réunion – Festival Ville Musée 2018 – vidéo Jon Swone
POES ET JO BER